Située dans le Japon des années 1600, la série met en scène Maya Erskine dans le rôle d'un samouraï métis nommé Mizu, animé par une quête de vengeance sanglante. La série, intitulée Blue Eye Samurai, présente des scènes de combat à couper le souffle et un casting de choix. Lors d'une séquence mémorable, Mizu est acculée au bord d'une falaise en bord de mer, entourée par les Quatre Crocs, des maîtres sabreurs qui veulent sa perte. Pendant huit minutes intenses, elle transforme le terrain précaire en champ de bataille, défiant la physique en démantelant ses ennemis. Le point culminant de la scène est un visuel époustouflant, avec un coup mortel porté sur fond de vague déferlante baignant dans la lueur rouge du coucher de soleil, ressemblant à un combat sur la lèvre d'un volcan.
Pour la plupart des histoires d'arts martiaux, ce serait le point culminant, mais pour Blue Eye Samurai, ce n'est qu'un amuse-gueule pour le chaos à venir. Cette série animée pour adultes, dont la première saison de huit épisodes a été lancée sur Netflix, a été créée par Michael Green, scénariste de Logan, et sa femme, Amber Noizumi. L'histoire se déroule dans le Japon de la période Edo, lorsque les frontières étaient fermées et les Blancs bannis, et suit Mizu, une femme déguisée en homme. Ses yeux bleus révèlent son métissage, ce qui fait d'elle une paria. Mizu dissimule son sexe et apprend à manier l'épée pour rechercher et tuer les quatre hommes blancs qui pourraient être son père, afin de venger la misère qu'elle a endurée.
Inspirée par l'héritage métissé de Noizumi, la série mélange des éléments de Kill Bill et de Yentl. Bien qu'il penche plus vers Tarantino que Streisand, Blue Eye Samurai équilibre une violence chorégraphiée avec des moments de beauté, de nostalgie et d'humour. Le futur apprenti de Mizu, Ringo (joué par Masi Oka), apporte un soulagement comique. Malgré son handicap, la détermination de Ringo l'amène progressivement à s'attacher à Mizu, créant ainsi une dynamique fascinante.
La série n'hésite pas à montrer de la chair nue, à la fois dans des contextes violents et sexuels, sans que cela paraisse gratuit. Une intrigue secondaire suit Akemi (Brenda Song), une princesse désireuse d'échapper aux contraintes de la société d'Edo, qui utilise des méthodes différentes de celles de Mizu. Son voyage dans les maisons closes lui permet d'approfondir son caractère plutôt que de l'émoustiller.
Sur le plan visuel, Blue Eye Samurai est époustouflant, combinant animation 2D et 3D pour créer des paysages et des personnages réalistes. L'animation permet des batailles épiques qui seraient coûteuses à produire en prise de vue réelle. Tout au long de la saison, Mizu affronte une armée de gangsters, les chefs de la forteresse de Fowler et même une tentative de coup d'État au Japon.
Les créateurs Green et Noizumi veillent à ce que le cœur de l'histoire reste au niveau des personnages. Mizu est à la fois surnaturelle et profondément humaine, capable de survivre à des épreuves qui tueraient une personne normale. Pourtant, la série ne perd jamais de vue les conséquences de sa quête de vengeance, qui la transforme en monstre aux yeux de ses compatriotes.
Blue Eye Samurai est un exemple puissant du potentiel de l'animation à créer des mondes et des personnages vivants, rivalisant avec les récits en prises de vue réelles.
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